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Festival israélo-palestinien à Paris

Âgées de tout juste 25 ans, Kenza Aloui et Inès Weil-Rochant ont monté, seules et sans financements institutionnels, un festival artistique israélo-palestinien à Paris. Leur ambition: offrir le voyage vers cette terre d’émulsion artistique à tous ceux qui, ici, avaient parfois des mots plus durs et des convictions plus arrêtées que les gens sur place. Entretien.

Comment vous êtes-vous rencontrées et qu’est-ce qui vous a amenées à créer le festival Israélo-Palestinien « pèlerinage en décalage » à Paris ?

INÈS J’ai grandi à Jérusalem de mon premier anniversaire à mes 18 ans. Je suis française mais mon père y était correspondant pour Radio France. Kenza est née et a grandi au Maroc. En 2007, nous nous sommes toutes deux installées à Menton.

KENZA Nous nous sommes rencontrées sur la plage. Inès arrivait de Jérusalem et moi de Rabat pour suivre le premier cycle Moyen-Orient-Méditerranée de Sciences Po. Nous avons passé deux ans ensemble là-bas avant de partir en échange universitaire, moi à Tel Aviv et Inès au Caire. L’inspiration de ce festival nous est venue à notre retour en France, à Paris, à la fois de ce que nous avions vécu là-bas et de ce que nous observions à Paris, notamment concernant la programmation culturelle à ce sujet qui nous semblait très binaire et dont les publics ne se croisaient pas.

Dans la présentation du festival sur votre site, vous dites n’avoir aucune prétention de faire la paix, pouvez-vous expliquer ?

INÈS C’est vrai que quand on pense festival israélo-palestinien, on croit toujours qu’on va faire venir des gens, leur faire se serrer la main et, en deux jours, faire la paix.

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