Contenu réservé aux abonnés

Le judaïsme vert

Le judaïsme s’est toujours préoccupé de la protection de l’environnement, création divine, depuis la shemittah agricole (laisser les champs en jachère tous les sept ans) jusqu’à la notion plus générale de tikkoun olam (“réparer ou préserver le monde”). Ce souci éthique n’est pas seulement immédiat: il s’agit de s’engager aussi pour les générations futures.

Avec les connaissances acquises à l’époque moderne et la prise de conscience des dommages que les êtres humains causent à l’environnement, les juifs se sont davantage engagés dans l’écologie, de la production à l’élimination des déchets, en passant par la consommation et le recyclage. Aux États-Unis, des organisations comme Aytzim : Ecological Judaism, Jewcology, Green Zionist Alliance font davantage qu’exister et mettre en garde : elles mobilisent la communauté juive dans le monde pour préserver l’équilibre écologique en israël (notamment en plantant des millions d’arbres, en faisant construire des pistes cyclables et en préservant des espaces naturels peuplés d’espèces en voie d’extinction). Elles ont écrit des manifestes qui se traduisent par des actions concrètes : réduction de l’empreinte carbone, augmentation du recyclage, lobbying contre la fracturation hydraulique et autres méthodes d’exploitation d’énergies.
Le réseau international Shomrei Breishit (« les gardiens de la Création ») réunit des rabbins et chantres de toutes sensibilités qui s’engagent à titre individuel, mais surtout en tant que chefs spirituels de communautés et directeurs d’organisations juives. Leurs objectifs sont très concrets : « Nous nous engageons personnellement à atteindre le seuil de carbone zéro dans les deux ans à venir par le biais de la conservation, en compensant financièrement les émissions et en réinvestissant nos portefeuilles dans des placements liés à l’énergie durable.

Abonnez-vous pour lire cet article

S’abonner en ligne