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Le tour du monde dans une casserole

Le confinement fut l’occasion, pour beaucoup, de redécouvrir le plaisir de cuisiner et de manger ensemble. Chloé Saada a découvert une autre convivialité avec le partage de ses recettes sur les réseaux sociaux et les échanges que cela suscite. Et pour faire le plat de sa mère pour Pessah, elle a dû « télécuisiner ».

© Izabella Volovnik, “I’m Not Like Other Girls (said the Coronavirus)”, from the series “Insulating Material”

Pendant cette étrange période de confinement, pourquoi avons-nous eu autant envie de préparer des plats longuement mijotés, avec plusieurs étapes, des plats familiaux, ceux qu’on fait traditionnellement pour recevoir au moment où, justement, on ne peut plus inviter personne?
Est-ce une façon de conjurer le sort? ou de nous réconforter? Ou simplement parce que nous avons le temps… Sûrement un peu des trois. 

Dans ma famille tout le monde cuisine, c’est un vrai moment de partage. On aime la table, les bons produits, les recettes familiales autant que les nouvelles découvertes, mais on aime plus que tout être ensemble pour les déguster. 

Lorsque j’ai décidé de faire de la gastronomie mon métier il y a environ 12 ans, je ne savais pas à quel point celui-ci me remplirait de bonheur, c’est pour moi un travail autant qu’une passion. Je ne suis jamais lasse de cuisiner, d’inventer, d’explorer et de découvrir de nouvelles saveurs. 

En cette période trouble ou je ne pouvais plus cuisiner pour les autres professionnellement, il était si étrange de m’apercevoir que j’étais incapable d’interrompre cette activité, mais surtout que je n’étais pas la seule à cuisiner pour moi et ma famille. 

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