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Antoine Schneck : Fenêtre sur l’âme

Portfolio

© Antoine Schneck, Wei Xing Yi, Miao

Entrer dans le studio parisien d’Antoine Schneck est une expérience troublante, ou angoissante, ou excitante, ou réconfortante, ou un peu tout ça à la fois.
Contre les murs reposent d’immenses gisants de pierre, des voitures ou des armures, sur une table des mouches de pêche, suspendus des portraits de têtes sans corps, pas coupées du corps, juste sans le corps. Ce sont des visages immenses qui flottent et s’emparent de vous. Au centre dérive une tente claire entre deux consoles aux câbles aussi nombreux qu’ébouriffés et des écrans, des rouleaux et des lampes.

Ici tout est monumental, dans le sens où tout fait mémoire. Le visage que capture Antoine Schneck, celui qu’il donne à voir s’inscrit à la fois profondément dans l’instant où la prise de vue a eu lieu et presque matériellement dans une éternité.

En isolant l’objet ou le visage, Antoine Schneck propose une relation singulière à cette « chose » : la voir, la percevoir, la sentir comme elle seule, hors de tout. On se surprend alors à détailler la fibre du tissu d’une robe, le grain de la peau d’un homme, l’œuvre du temps sur une pièce de métal.

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