Dans les six chapitres de son encyclique Laudato si’, publiée en juin dernier, le Pape François s’adressait à « chaque personne qui habite cette planète », appelant chacun à « un nouveau dialogue sur la façon dont nous construisons l’avenir de la planète ». Avant de proposer une « écologie intégrale », une approche à la fois environnementale, économique, sociale et culturelle nécessitant une vraie rupture avec nos modes de vie actuels, afin de placer à la fois la protection des plus démunis et de la nature au cœur de nos vies. Quelques jours plus tard, les responsables français des grandes religions remettaient à François Hollande un « plaidoyer pour le climat » après un jeûne d’une journée destiné à alerter les consciences.
Il y a urgence. Le constat est aujourd’hui unanime. En deux siècles, jamais la planète n’a autant été malmenée : pollution, réchauffement climatique, épuisement des ressources naturelles, perte de la biodiversité, gaspillage… Les hommes en sont les premières victimes. Si l’on prend seulement en compte la pollution de l’air, les méfaits sur notre santé sont estimés à près de 100 milliards d’euros par an en France, selon un récent rapport sénatorial1.
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