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Le chant des synagogues

TRIBUNE DE MOÏSE COHEN,
PRÉSIDENT D’HONNEUR DU CONSISTOIRE DE PARIS

Comment lutter contre la désaffection des synagogues ?

Quand on entre dans une synagogue, on devrait être frappé, non par la beauté esthétique qu’elle offre à notre regard, mais par le potentiel qu’elle libère, la chaleur humaine qu’elle dégage. Comment donc en faire un lieu ouvert où tout un chacun ait envie d’entrer, de pousser la porte, non pas une porte-obstacle, mais un appel d’air. Une invitation à la prière, une pause spirituelle qui soit un coup d’arrêt à notre vie trépidante, pour faire une place à un ressourcement de son être.

Ceci étant, force est de constater que beaucoup de lieux de culte se vident, d’année en année, souvent pour des causes objectives : déplacements de petites localités provinciales vers de grandes villes où on est assuré d’avoir un « minyan », migration de certaines agglomérations de Paris et de l’Île de France, devenues infréquentables vers des arrondissements plus accueillants, recherche d’oratoires de proximité et de taille plus humaine que les synagogues gigantesques d’une autre époque (La Victoire, Les Tournelles, Buffault à Paris ou le Quai Tilsitt à Lyon). Toutefois, si désertification il y a, en certains endroits, on remarque, à l’inverse, que certains lieux de culte font le plein.

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