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PORTFOLIO: REMATÉRIALISER LE MONDE

3 questioNs à miCHael aJermaN

Votre peinture est tactile, charnelle, sensuelle, utilise beaucoup de matière. Qu’est-ce que cela signifie pour vous d’utiliser toute cette substance sur la toile, de montrer le monde à travers la matière ?
Il me semble que, à mesure que le monde devient plus digital, plus plastique, l’utilisation detoute cette peinture est une façon de lutter contre cette dématérialisation, de se connecter plus profondément avec les sensations et le toucher que ce à quoi la plupart de mes contemporains sont habitués ou qui les rassure.

Votre peinture est inhabituelle pour l’époque et pourtant radicalement moderne, comment définiriez-vous votre travail artistique ?
Mon travail est une prise de contrôle agressive des surfaces, toujours basée sur l’imagerie. Ce qui m’intéresse, c’est ce déséquilibre bancal qui conduit à produire des images

Vous considérez-vous comme un artiste juif ? Cela fait-il sens pour vous ?
Je sais que je suis un artiste américain qui est juif, et ceci est d’autant plus manifeste pour moi après avoir vécu plus de dix ans en Angleterre. Tout ceci est lié, forme un tout. Et je suis très curieux des similitudes et des différences qui existent entre les Juifs du Moyen-Orient, les Juifs d’Europe et les Juifs d’Amérique.

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