J’aime bien Noël, très honnêtement. J’aime la musique de Noël, ses lumières, ses décorations… Je vais souvent chez un ami qui a un très beau sapin de Noël. Je n’en achète jamais. Qui voudrait shlepper [se trimballer] un arbre depuis la forêt, ou même depuis une boutique, l’attacher au toit de sa voiture et l’amener jusqu’à la maison, couvert de shmutz [saletés]? Je n’ai pas besoin de ça ; je me fiche de savoir si un arbre est beau ou non. Mais voici pourquoi je suis si heureux que, Dieu merci, les sapins de Noël ne fassent pas partie de nos traditions et de nos fêtes! Si tel était le cas, il existerait à coup sûr à un millier de règles et de lois encadrant leur usage !
Il y aurait un Traité talmudique, Masekhet haEtz [“Le sacrifice de l’arbre”], et il y aurait d’interminables chapitres dans lesquels des rabbins se demanderaient : comment on shekht [abattre rituellement] l’arbre ? Où on le shekht ? Quand on le shekht ? S’il présente une imperfection, peut-on seulement l’abattre ?
À quelle espèce doit-il appartenir ? Eh bien, il ne peut pas s’agir d’un arbre fruitier car l’abattre reviendrait à détruire de la nourriture en devenir.
DIEU MERCI, NOUS N’AVONS PAS DE SAPIN DE NOËL
DU MONASTÈRE À LA YESHIVA
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