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DU MONASTÈRE À LA YESHIVA

Pendant longtemps, je fus Frère Marc, moine bénédictin dès avant mes 20 ans. Au monastère de la Pierre-Qui-Vire je fus formé par des moines, d’authentiques Chrétiens amoureux de la tradition d’Israël. Ces gens avaient pris au sérieux Nostra Ætate, au point d’aller apprendre l’hébreu en oulpan en Israël et de se nourrir de l’enseignement oral du Maître Ephraïm Urbach.

Après dix ans de vie silencieuse, de prière des psaumes, d’étude et de travail au fond de cette forêt, ayant étudié avec ces frères bons et magnifiques, j’ai rencontré une journaliste, qui allait devenir mon épouse. Elle était d’origine juive mais ni elle ni moi ne le savions. Ce fut un coup de foudre. Du cloître, je suis “retourné dans le monde”, nous nous sommes mariés, avons éduqué nos quatre enfants. Devenu consultant spécialiste d’Internet, je passais mes nuits à écrire de nombreux livres sur le judéo-christianisme ancien…

Ce chemin intellectuel et la remontée à ma mémoire de mes ancêtres, des marranes arrivés en Corse du sud il y a plus de quatre siècles m’ont amené à rejoindre le judaïsme séfarade de stricte observance il y a six ans. J’ai été éduqué dans la foi juive par le Rav Haïm Harboun, devenu petit à petit mon père dans le judaïsme.

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