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“J’aime mon école”

Retour sur l’histoire de l’action éducative de l’Alliance israélite universelle.

© AIU

Défendre les Juifs partout où ils sont attaqués, instruire la jeunesse juive et informer sur l’état du monde et de la culture juive, éduquer les garçons et les filles pour que tous deviennent des citoyens autonomes et actifs dans leurs sociétés, insérer le judaïsme dans la modernité : tels sont les grands projets lancés par les fondateurs de l’Alliance dans les années 1860.

Le rôle politique de l’Alliance l’entraîne à intervenir auprès des gouvernements et dans les conférences internationales pour lutter contre les persécutions et les lois iniques dont étaient victimes les Juifs d’Europe et d’Orient. Très vite, dès 1862, la solution au problème de la pauvreté endémique et de l’isolement des Juifs de l’Empire Ottoman apparaît : il faut construire des écoles, donner une éducation à ces milliers de jeunes gens et de jeunes filles pour les faire entrer dans la modernité et les Lumières apportés par l’Occident et la culture française. Catholiques, protestants, tous ont leurs missionnaires, leurs livres, leurs ressources inépuisables pour propager leurs idées. Le judaïsme doit se mobiliser pour faire de même.

Pour réaliser ce but, l’Alliance se dote d’un outil puissant : l’École normale israélite orientale accueille à partir de 1867 les premiers enseignants en formation, qui deviendront les hussards noirs de l’école juive, envoyés, à l’apogée du réseau en 1914, dans 184 écoles réparties dans quinze pays.

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