ENTRETIEN AVEC LE RABBIN LISA RUBIN
Pour nombre de juifs, particulièrement ici en France, aimer un juif ou projeter de l’épouser n’est pas un motif « légal » ni une bonne raison pour se convertir. Pourtant, notre tradition compte de nombreux exemples de « conversions par amour ». L’amour est-il un bon motif de conversion ?
Il existe tant de portes d’entrée vers le judaïsme. La romance est une raison parfaitement valable et, effectivement, historiquement validée, de se convertir. La conversion par amour n’a rien d’un phénomène moderne. Au sein du Center for Exploring Judaism, c’est considéré comme une raison louable de conversion. Près de 95 % des conversions que nous effectuons ici débutent par une histoire d’amour. Bien entendu, si l’amour est un point d’entrée fabuleux vers le judaïsme, le partenaire non juif devra nécessairement, à la fin, ressentir que le judaïsme est bon pour lui personnellement. On ne chemine pas vers une conversion si le non-Juif n’a pas embrassé la tradition pour ses propres raisons.
Dans le cas où le partenaire non- juif ne souhaite pas se convertir, l’encouragez-vous tout de même à participer aux cours de façon à ce qu’il en apprenne plus sur la religion et la tradition de son partenaire juif ?