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La dialectique de la vague et du bateau

Il y a quelques années, alors que j’habitais à Jérusalem, je fis la connaissance d’une vieille dame qui tenait un coq au bout d’un très long fil de laine bleu. C’est le coq qui décidait du parcours de ses promenades. Un jour, elle me demanda de l’accompagner.
Le coq commença sa marche. Très sûr de lui, il tirait sur le fil bleu comme un chien heureux de se dégourdir les jambes. Nous le suivîmes et nous arrivâmes dans le quartier de Méa Shéarim.

Au numéro 100 de la rue Méa Shéarim, le coq s’arrêta devant un grand portique, celui de la yéshiva des hassidé Braslav. Il monta le grand escalier qui conduisait à la salle d’étude et, sans bouger, il resta planté devant l’entrée. Nous le suivîmes et nous nous assîmes sur un banc en bois qui se trouvait là, juste à l’entrée de la salle d’étude. C’était l’heure de la leçon.

C’était l’histoire d’un voyage. Celui que Rabbi Nahman de Braslav entreprit pour rejoindre le pays d’Israël en 1798. Un voyage plein de péripéties qui dura deux ans. Le maître exposa tous les détails du voyage, le sens philosophique et mystique de chaque geste de Rabbi Nahman, l’importance du voyage en général et du voyage en bateau en particulier.

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