Lucy, mère juive de l’humanité

Lucy, notre ancêtre commune, une mère juive ? Et pourquoi pas ? s’amuse Rachel Khan, qui décortique avec humour toutes les preuves nécessairement irréfutables de sa judéité, à commencer par la forme que dessinent ses côtes, celle d’un chandelier de Hanoukka.

© Moran Kliger, Untitled, 2016, pastel and ink on paper, 80x120cm – www.morankliger.com

L’histoire de l’humanité recèle de nombreux mystères non résolus. Des mystères dont on recherche encore les explications, mais dont les indices sont édifiants de véracité. Du mystère de l’Atlantide à celui du manuscrit de Voynich, de la légende des amazones, en passant par le triangle des Bermudes et l’homme au masque de fer, l’une des énigmes les plus ténues est bel et bien celle de nos origines dont Lucy, mère de l’humanité est le symbole. Mais, de quelle origine est notre origine incarnée en Lucy, mère de l’humanité ? Telle est la question.

Peu de scientifiques ont laissé la place à d’autres formes de recherches que les domaines biologique et archéologique. Pourtant, si l’on regarde Lucy par le prisme du Talmud, de la tradition, des symboles et que l’on accorde à l’interprétation la place qu’elle mérite, Lucy porterait bien en elle des signes, des traces et autant d’indices surprenants sur ses origines.

Ainsi, sept indices majeurs démontrent que Lucy, la mère de l’humanité était très certainement juive. Sept clefs qui ouvrent les portes de l’indéchiffrable, 7, un chiffre qui n’est pas sans rappeler les sept jours de la création selon la Torah. Ce qui fait, en conséquence, huit indices permettant de converger vers la judéité de la première femme.

Huit, ce chiffre de la nuit* , chiffre de la Lune donc de la féminité autant que de l’infini qui correspond si bien à notre Lucy, enfin en vie depuis que l’on a découvert où et depuis quand elle était morte, il y a 3,18 millions d’années. Nous retrouverons ce chiffre 8 dans notre développement.

La mère de l’humanité est de l’espèce éteinte des Australopithecus afarensis, découverte en 1974 sur le site de Hadar, en Éthiopie, par une équipe de recherche internationale. Hadar se situe très précisément dans la corne de l’Afrique, shoffar de tout le continent. Le génocide du Rwanda contre les Tusti a ainsi été justifié notamment par le fait qu’ils seraient d’origine de l’Abyssinie, de l’Éthiopie, donc d’origine juive.
De la même manière, l’Italie de Mussolini avait aussi pris le contrôle militaire de territoire éthiopien en 1940.

Lucy vivait donc à Hadar. Adar, אדר , signifie « gloire » en hébreu. C’est notre premier indice. Adar, correspond également au douzième mois (mars-avril dans le calendrier grégorien) et c’est précisément dans huit versets du livre d’Esther que l’on retrouve l’occurrence d’Adar. Ainsi le livre d’Esther 9,1 précise qu’« au douzième mois, qui est le mois d’Adar, le treizième jour où devaient s’exécuter l’ordre de l’édit du roi et où les ennemis des Juifs avaient espéré dominer sur eux, ce fut le contraire qui arriva et les Juifs dominèrent sur leurs ennemis. »

La gloire de Lucy est ainsi écrite dans la justice d’Esther, autre femme majeure de la tradition.

Les chercheurs soulignent l’importance, et c’est le deuxième indice, de l’anatomie mosaïque de Lucy. Cette dernière est en effet constituée de fragmentation, en mosaïque, de petits os autorisant des déplacements précis et renforçant ces capacités de mouvement. La mosaïque d’os réalise un ensemble anatomique complexe. Elle permet de tenir sur ses pieds, donc de déployer une capacité d’adaptation et de compensation corporelles. La religion juive est aussi appelée religion mosaïque, c’est du morcellement, de la faille (de la faïence), de la désarticulation que les Juifs ont su, au cours de l’exode, s’adapter et en faire une signature de et dans leur histoire.

Le troisième élément de cette énigme réside dans les cinquante-deux ossements retrouvés de Lucy. Sans nous plonger dans la symbolique des os dans la religion, notamment pour le Séder et autres, il faut s’attacher au nombre 52. Le 5, correspond aux cinq livres de Moïse et le 2 n’est rien de moins que le Bereshit, le premier mot de la Torah. « Au commencement », comme si Lucy voulait reprendre les commandes, cette fois terrestres de l’existence, de l’humanité.

Toujours dans la lecture des os, ceux de Lucy nous parlent de Dieu.

On peut distinguer très clairement le Yod, le Lamed, le Sine, dont les valeurs numériques (300+30+10 = 340 et 3+4+0 = 7) nous ra- mènent aux sept jours de la création, à la descendance du 3 d’Abraham, d’Isaac et de Jacob et du 4, symbole des pyramides d’Égypte, donc du rapport à la délivrance et la liberté, pour cette juive d’Afrique.

Ensuite, l’un des indices les plus troublants, le cinquième, c’est que les ossements découverts dessinent une hanoukkia.

Le chandelier est ici un champ de liens qui nous lieraient tous, la trace de nos côtés futurs et de cette lueur en nous.

Lucy (lumière en latin), c’est le prénom qui a été donné à celle qui porte en elle le chandelier célébrant la fête des lumières.

Enfin, lorsque les Beatles célèbrent Lucy In the sky with diamonds en lui écrivant une chanson dont le succès a été planétaire où ils parlent, pourrait-on entendre, de « la terre du ciel », donc de la terre promise, ce n’est pas anodin. La question du diamant reviendra plus tard, d’ailleurs, dans l’histoire du peuple juif.

Effectivement, tout cela n’« est pas marqué dans les livres » nous dira dans les années quatre-vingt-dix Pascal Obispo avec sa chanson intitulée, comme par magie, « Lucie ». Il y a donc « plus important à vivre », dans la mesure où, en effet, « le temps c’est de l’amour », nous dit, à travers les harmonies du chanteur, la plus vieille âme que nous ayons retrouvé sur Terre.

À l’origine, donc, il y a eu Lucy, juive éthiopienne, puisque seule une mère juive peut-être mère de l’humanité. Une interprétation parmi d’autres.

* Dans de nombreuses langues européennes le 8 sonne comme la nuit : otto-notte, acht-nacht- eight-night, huit-nuit…
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