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Tout est permis (ou presque)

On trouve, dans le Talmud, une petite anecdote : une femme vient chercher conseil auprès de son rabbin : « J’ai dressé une belle table pour mon mari, dit-elle, et lui, il l’a retournée ». « Que puis-je dire? répond le rabbin, tu lui es permise ».

Fondamentalement, cette histoire aborde la question : quels actes sexuels sont-ils permis au sein d’un couple marié? Une certaine pudeur empêchait nos Sages de parler crûment de sujets aussi privés ; ils leur préféraient la métaphore culinaire. L’activité sexuelle entre mari et femme est un banquet, suggèrent-ils, et au menu, on trouve de tout.

La fugacité de l’échange entre cette femme et son rabbin illustre la difficulté, pour chacun de nous, de savoir si le type de sexualité que nous pratiquons au sein d’un couple juif marié est considéré comme « normal » ou « autorisé ». C’est précisément parce que de tels actes sont (et devraient être) privés, que nous sommes vulnérables à l’idée d’en parler et que nous sommes embarrassés lorsque nous ou notre partenaire explorons des choses un peu nouvelles, un peu différentes de ce qui est habituellement « au menu ».

Imaginez : une femme et son époux ont une relation sexuelle mais, plutôt que d’utiliser la position du missionnaire, le mari – avec l’accord de sa femme – tente une nouvelle position.

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