Une fois posé que le judaïsme n’a pas une haute opinion de l’homosexualité, il est intéressant de remonter aux sources juives pour comprendre autour de quels axes se développe les réflexions juives sur l’homosexualité.
INTERDITS BIBLIQUES RELATIFS À L’HOMOSEXUALITÉ. Si, d’une manière générale, tous les interdits sexuels sont qualifiés d’abominations, du fait que la Torah le répète spécifiquement concernant l’homosexualité (Lévitique 18:22), on comprend qu’elle lui prête une abomination particulière. Interdit qui, à l’époque où les condamnations à mort étaient appliquées, entraînait la peine capitale (id. 20:13).
L’HOMOSEXUEL N’EST PAS DÉFINI DANS LA BIBLE. Alors que, dans la Grèce Antique, l’homosexualité peut se rapprocher de la conception moderne, la Bible ne reconnaît pas de tendances sexuelles autres que celle de l’hétérosexualité. Dans Le Banquet de Platon, par exemple, l’auteur fait parler Aristophane, qui décrit très bien diverses catégories de sexualités, d’une manière très similaire à ce que nous connaissons. Tandis qu’une lecture rigoureuse du texte de la Torah montre que, si toute relation homosexuelle masculine est interdite, l’homosexuel n’est pour autant pas défini. Selon elle, tous les hommes et les femmes sont censés être hétérosexuels. Toute relation homosexuelle est ainsi perçue par la Torah comme une extrême « perversion » de la sexualité.