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#inclusion

2063, les handicapés n’existent plus.
Aujourd’hui grâce à cette stupéfiante avancée, on peut marcher tranquille dans la rue, les enfants jouent au parc sans se demander qui est cet olibrius venu de la planète Chelou, et surtout, l’école est redevenue un lieu d’apprentissage.

Avant la disparition des handicapés, l’école était un terrain d’affrontement. D’un côté les parents que le désespoir faisait jeûner en haut des grues, de l’autre les administrations qui se cachaient derrière le manque de personnel, la lenteur des notifications, l’insuffisance des formations, l’inaccessibilité des lieux, la fatigabilité des entravés, bref à peu près tout sauf le réchauffement climatique. Même si la canicule empêchait aussi une présence en classe.

Pour les élèves nés vraiment trop de travers, l’école était une fausse bonne idée et feu le Ministère de l’Éducation refilait le bébé à re-feu le Ministère de la Santé. Par la force des bureaux et du symbole, ils n’étaient plus des élèves mais des malades et le plus souvent ils restaient chez eux, faute de place. Les enfants tournaient en rond, les parents en bourrique, et les situations au drame.

Cette situation ne pouvait plus durer. Pas la « situation de handicap » évidemment, puisque dans les années 2030 on avait au moins réalisé qu’une personne handicapée n’est pas un GPS.

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