
Courtesy Litvak Contemporary
Si vous ouvrez la page Wikipédia du mouvement complotiste QAnon à la section « Origine, thèmes et méthodes », vous lirez : « Souvent, les messages de Q [le leader du mouvement] sont cryptiques et vagues. […] Ils sont écrits sous la forme de séries de questions énigmatiques, par lesquelles Q incite les Anons [ses adeptes] à faire leurs propres recherches. La brièveté et l’ambiguïté des messages ont une dimension ludique, les Anons étant invités à résoudre des énigmes […] en recourant aux procédés habituels de l’interprétation allégorique : correspondance entre une lettre (Q) et un chiffre (17), emploi d’un mot pour en désigner un autre, etc. »
Cela ne vous rappelle rien ? Sérieusement. Des gens qui se rassemblent pour discuter de l’interprétation à donner à des textes mystérieux ? Qui en font une exégèse compliquée, en jouant sur les mots et en y associant des nombres ? Cela ressemble quand même furieusement à un beit midrash [une maison d’étude traditionnelle], non ? Une sorte de vaste yeshiva en ligne, tendance kabbalistique, ouverte aux obsessionnels de la Guematria des cinq continents… En somme, la plus grande entreprise de havrouta du monde !