Merci de nous le dire

Carte postale reçue à la rédaction de Tenou’a.

Après les atroces attaques du Hamas sur des civils israéliens, après les plus de 1400 morts en Israël, et avec les dizaines d’otages civils, du bébé au vieillard, nous avons parfois eu l’impression, nous Juifs, d’être bien seuls, que nos amis non juifs nous avaient au mieux oubliés, au pire trouvaient des excuses aux terroristes, qu’on nous demandait en somme de ne rien dire, de ne pas réagir. Tandis que les trolls se lâchaient sur nos réseaux sociaux, vous avez été nombreux aussi à nous écrire votre soutien, votre empathie, votre effroi. Merci pour ça. Voici quelques extraits de vos messages. 

Dès lundi, Catherine nous écrit : “Même si les mots me manquent pour vous dire ce que je ressens depuis samedi, je tenais à exprimer toute mon amitié et toute ma solidarité envers Israël et mes amis juifs. […] Ce qui se passe en ce moment dépasse tout ce que l’on peut penser du conflit israélo-palestinien. C’est l’humanité de chacun d’entre nous qui est piétinée. Aucune justification pour les actes innommables commis par un groupe et ses affidés qui veulent tout, sauf la paix. Je condamne ces actes barbares sans réserve et j’espère que mes compatriotes comprendront que nous sommes TOUS concernés“.

Le même jour, Jean-Louis nous transmet “[sa] fraternelle compassion à vos familles, à vos amis, là-bas et ici”.

Hichem nous souhaite “bon courage dans cette période difficile” et nous écrit : “Je tenais à vous manifester mon soutien et ma compassion dans cette triste période de deuil au Moyen-Orient, après ces actes terroristes en Israël et les victimes civiles qui s’en sont suivies à Gaza. En tant que citoyen français de confession musulmane, j’aurais souhaité que ces hommes, je suis généreux en qualifiant ces individus ainsi, n’aient pas passé la barrière pour aller enlever la vie là où elle se trouvait innocemment”.

Véronique nous écrit : “Je viens vous remercier au nom de notre humanité partagée entre tous quelles que soient nos confessions. Être là au plus près de ce qui nous est le plus intime l’amour pour nos proches et ce désir de paix pour chacun d’entre nous”.

Dans un long mail intitulé “D’un humain à d’autres”, Stéphane nous “embrasse de tout [son] cœur“. À Rebecca Amsellem dont nous avons publié le texte, il nous demande de “dire que non, elle n’est pas seule”. En pensant à Nir Avishai Cohen, réserviste rentré en Israël pour rejoindre son unité, dont nous avons relayé le message, Stéphane se souvient de ses grands-parents résistants : “Pas possible de ne rien faire, pas possible de laisser faire. […] Cet homme se dit peu importe à qui la faute, je ne laisserai pas faire d’autres assassinats, je nous défendrai contre les assassins. Et pourtant, il trouve en lui la force d’écrire ces mots incroyables”.

Une autre Catherine nous écrit après avoir entendu sur France Inter Delphine Horvilleur – “nous rappelant que les horreurs actuelles doivent interroger notre humanité”, dit-elle – : “Il était 7h du matin, mon fils était en chemin pour la fac, tranquillement, j’étais à l’abri et j’ai pleuré”.

Sur Facebook, Yas, qui se présente comme “Algérienne d’origine et née en France”, se dit “horrifiée par l’attaque meurtrière en Israël”. Elle écrit : “Je pense à tous ces malheureux innocents morts dans cet attentat ! Je suis tellement triste et impuissante sinon écrire ce petit post pour consoler mon cœur et les cœurs pour rassurer aussi que dans mon « peuple » on pense quasi tous comme moi !”

Andrée nous fait savoir que “Nous partageons vos chagrins et prions de tout cœur en soutenant nos frères israéliens”, tandis que des dizaines de personnes nous font part de leur “soutien” à Israël, aux Israéliens et aux Juifs de France, et nous envoient des 💙 et que d’autres, à l’image de Stacy, demandent : “Que pouvons-nous faire pour aider ?”

Sur Instagram aussi, Sophie nous écrit : “Mes prières pour le peuple d’Israël et pour celles et ceux qui souffrent aussi non loin de lui et qui veulent la paix”, tandis que sur Twitter (X)… ah non, sur Twitter, rien.