Contenu réservé aux abonnés

#messie

Quand la lumière se lèvera

Imaginer l’avenir est toujours une grande aventure, tant il est vrai que l’on connaît le port d’où l’on part mais que tout le temps qui s’étend au-devant de nous est comme une terre inconnue qu’il nous appartient de découvrir. Et que cela peut être couronné de plus ou moins de bonne fortune. C’est ainsi que, comme des aventuriers, conquérants d’un nouveau type, bien pacifique celui-là, nous nous avançons avec une confiance en la Providence que l’expérience des siècles n’a pas pu déraciner. Cependant, dans cette épopée, nous emportons avec nous un trésor : l’absolue certitude que l’histoire a un sens et même un horizon dont nous sommes capables de pressentir la splendeur sans percevoir totalement les détails de sa lumière.

De fait, les prophètes ont décrit cet aboutissement et lui ont donné une appellation : la venue du Mashia’h, du Messie. Même lorsque le long voyage du peuple juif passait par des zones de tempête, et nous savons que cela se produisit bien trop souvent, l’attente de cet avènement est restée sans faille. Maïmonide compte d’ailleurs cette attitude parmi les treize principes fondamentaux qui définissent le judaïsme. Que faut-il donc espérer ?

Laissons-nous aller à rêver dans l’esprit des prophètes, en particulier Isaïe : un monde de paix et d’harmonie, sans guerre ni rivalité, un monde matériel où la nature est si paisible que les animaux mêmes ne s’entredévorent plus, un monde d’abondance où la mort, la maladie, l’impureté ne sont même plus des souvenirs, où les délices sont aussi communs que la poussière et perçus comme elle.

Abonnez-vous pour lire cet article

S’abonner en ligne