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Passions et définitions

Si le couple mixte excite tant de passions au sein du judaïsme, c’est certes par ses enjeux quant à la pérennité de notre culture, de notre peuple ou de notre religion dans leurs singularités, mais c’est aussi en raison de son essor qui, nous l’avons vu, répond autant à un nouveau mode d’union – le couple romantique –, qu’à notre « sortie du ghetto ».

Pour autant, une des difficultés majeures de cette question est posée par l’absence de définitions précises ou a minima consensuelles.

Il faudrait s’entendre d’abord sur qui est juif et qui ne l’est pas pour savoir si un Juif épouse un non-Juif. Une jeune femme juive épousant un jeune homme dont le père seul est juif s’engage-t-elle dans un mariage mixte ? Et un jeune homme juif qui épouserait une jeune femme convertie au judaïsme par un Beth Din libéral, cela en fait-il un mariage mixte ou endogame ? Comme pour tant de choses, tout dépend à qui vous posez la question. La plupart des sensibilités religieuses juives n’admettent que la matrilinéarité (voir p. 16) comme vecteur de judéité. Les conversions sont rarement reconnues par les courants « plus orthodoxes » que celui qui les a prononcées.

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