Quand Cabu dessinait le procès Barbie

© V. Cabut

Dans la version imprimée de ce numéro hors-série de Tenou’a sont présentées six planches dessinées par Cabu au moment du procès Barbie. Pour des raisons de protection de droits, nous ne sommes pas en mesure de les publier en ligne et vous invitons à vous référer à la revue imprimée pour profiter pleinement de son contenu.

Printemps 1987, pour la première fois en France se tient un procès pour crime contre l’humanité, celui du SS Klaus Barbie, surnommé « le boucher de Lyon ». Parmi les centaines de journalistes qui assistent aux audiences, se trouve Cabu, le dessinateur satirique qui rend compte, semaine après semaine dans Le Canard Enchaîné, non seulement du procès lui-même mais aussi de tout ce qui se joue autour de ce procès.
Avec tendresse, férocité et un humour affûté, Cabu croque les protagonistes de ce moment de justice extraordinaire, attaque en dérision l’extrême-droite et une classe politique frileuse ou opportuniste, une administration pénitentiaire parfois étonnamment bienveillante ou une population plutôt indifférente.
Lorsqu’on connaît Cabu qui avait au moins autant en horreur l’injustice que la bêtise, on comprend tout ce qui s’écrit entre les lignes, les cases et les bulles de ces planches. En janvier 2015, Cabu était assassiné à Paris par l’injustice et la bêtise du terrorisme islamiste qui croyait pouvoir « tuer Charlie ». Charlie n’est pas mort et Cabu vit aussi, à travers les éclats de rire de ceux qui le regardent aujourd’hui encore souligner le ridicule du vieux nazi et s’exclament à chaque bulle: « Et pourtant, il ose ».