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#ville

© Tali Navon, Tholos, Oil and graphite on dibond, 2022
Courtesy of the artist and Almacén Gallery, Jaffa

L’inachèvement perpétuel des métropoles

En 2007 après l’inauguration du premier tronçon du tramway des Maréchaux que j’avais conçu et réalisé, je fus contacté par une personne me demandant si je voulais contribuer à implanter un Erouv 1 sur le Boulevard des Maréchaux à partir des fils électriques du tramway. Ce n’était pas une blague mais j’ai refusé cette invitation qui me paraissait peu appropriée.

On m’avait contacté car j’avais écrit un petit ouvrage sur l’espace juif 2 traitant des marqueurs de l’espace juif Souccah, Mezouzah, Erouv suite à ma réalisation d’une souccah au MAHJ.

La distinction entre espace privé et espace public m’intéressait particulièrement car je travaillais sur le vide des villes qui représente comme le souligne Jean-Pierre Vernant la matrice de la démocratie. Dans le Talmud la ville est décrite comme «possibilité de la non-violence car c’est le lieu de l’échange de la parole» ce qui atteste d’une lecture passionnante de l’espace public

Un point particulier du traité Erouvin m’a intéressé : le fait que les règles rigoureuses visant à permettre la portée d’objets dans des limites de l’Erouv puissent être détournées à l’infini grâce à l’Erouv Tehumim consistant à placer suffisamment de nourriture toutes les 1 000 coudées (environ 1 km).

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