
Il y a quelques années, une animatrice de radio américaine affirma que l’homosexualité constituait indéniablement aux yeux de Dieu une abomination, puisque c’était « écrit dans la Bible ». En réponse, elle reçut une lettre savoureuse d’un de ses auditeurs qui lui écrivit :
« Chère Madame, merci de nous tenir informés avec tant de certitude de la volonté de Dieu, telle que révélée littéralement dans son livre saint. Permettez-moi donc de vous soumettre d’autres dilemmes sur lesquels vous saurez, j’en suis sûr, m’éclairer : Lorsque je brûle un bœuf sur l’autel comme sacrifice, je sais que c’est une odeur agréable à l’Eternel, puisque Lévitique 1:9 l’affirme ; mais mes voisins s’en plaignent. Dois-je les éradiquer ? Par ailleurs, j’aime- rais vendre ma fille en esclavage comme l’autorise Exode 21:7. Mais comment savoir ce qui constitue un bon prix ? Et puis, je sais grâce au chapitre 15 du Lévitique qu’aucun contact avec une femme en pé- riode menstruelle ne m’est autorisé. Le problème est : comment savoir si c’est le cas ? J’ai essayé de demander aux femmes qui m’entourent mais la plupart d’entre elles s’en offusquent… »
La lettre multipliait les exemples rocambolesques et humoristiques pour démontrer à partir du texte biblique l’absurdité d’une lecture purement littérale.