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ABSALOM, FILS DE DAVID

« Oh! Sinnerman, where you gonna run to ? »
Oh, pécheur, où donc vas-tu fuir ?

C’est là qu’il cessa d’être invincible à mes yeux.
Lui si brave face à ses ennemis.
Lui dont j’avais appris les hauts faits dès mon plus jeune âge, qui de ses mains avait tué
Goliath dans la Vallée d’Elah, lui le vainqueur des Amalécites et des Ammonites, et de toute la Maison de Shaoul.
Il faisait régner la Loi d’Elohim d’une main de fer. Était mis à mort celui qui enfreignait le repos du Septième Jour, qui couchait avec la femme de son voisin ou livrait sa chair aux abominations. Et qui versait le sang de l’homme, par l’homme son sang était versé. Nulle prostitution, nulle iniquité : David jugeait le peuple et chacun le craignait.
Ce jour-là, pourtant, je le sus vulnérable.

« Tu sais ce qu’Amnon a fait à ma sœur.
– Je l’ai appris, oui.
– C’est bien. Et moi, tu sais ce que j’ai appris ?
– Dis-le-moi.
– Que tu n’as rien dit à ton chien de fils. Rien. Ni à Tamar d’ailleurs, ta fille. Quel est ton parti ? »

Il fit sortir le Nubien qui lui servait à boire avant de me répondre. Un peu de lumière se jouait dans le lin de sa tunique, le soleil se levait à peine.

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