
Au cours des derniers mois, j’ai créé une série de peintures de paysages urbains, inspirés pas mes promenades dans une ville confinée et quasiment déserte. J’ai trouvé fascinant de réaliser à quel point on peut se sentir piégé et emprisonné lorsqu’on déambule dans des espaces vides, avec quelle intensité le vide s’accompagne d’une sensation intense d’être sous le contrôle d’une force puissante qui n’a besoin d’aucune présence physique.
Une fois supprimé le facteur humain, on peut observer et ressentir l’architecture des villes dans lesquelles nous vivons avec bien plus d’acuité. Quoiqu’en fait il s’agisse absolument d’une présence physique de l’absence, et plus nous sommes seuls à parcourir ces rues de nos villes, plus ce contrôle qui nous accompagne est évident.

Je me suis retrouvé assis dans mon studio, pourtant rempli de vastes toiles et d’immenses sculptures de bronze, à réaliser de toutes petites peintures sur papier, comme si j’étais comprimé par les rues vides et la menace du virus au-dehors, poussé à produire des œuvres bien plus modestes.