
Courtesy of Zemack Contemporary Art, Tel Aviv
Je dois être la personne la moins qualifiée au monde pour parler d’intelligence artificielle. D’abord de l’intelligence, je n’en ai guère ; quant à tout ce qui touche à la technique, l’informatique, la révolution numérique, je suis à peu près aussi avisé qu’un rabbin à qui on demanderait son avis sur la meilleure façon de choisir une brosse à dents. D’ailleurs, quand j’entends parler de ChatGPT et autres couillonnades du même genre, je prends la fuite. Je ne veux rien en savoir. Ma vie est assez compliquée comme cela pour que, de surcroît, je passe mes nuits à me demander si l’intelligence artificielle est l’avenir de l’homme ou de la femme ou de tout ce que vous voulez. Déjà que j’ai du mal à me convaincre que ce monde existe pour de vrai, sans parler de l’existence de Dieu à laquelle je crois autant qu’à la nécessité des travaux entrepris par Anne Hidalgo pour révolutionner Paris. Pour autant, il m’est bien évident que l’intelligence artificielle, si jamais on lui laissait le champ libre, entraînerait de facto la mort du judaïsme.