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Confessions d’une ex-carnivore

Dans Confessions d’une mangeuse de viande, la juriste et chroniqueuse Marcela Iacub, spécialiste des questions de bioéthique, interroge avec impertinence les habitudes carnivores de nos sociétés.

« Je me sens coupable d’avoir mangé de la viande. »
Trois questions à Marcela Iacub

Pourquoi avoir écrit des « confessions » d’une mangeuse de viande ? Considérez-vous le fait d’être carnivore comme un péché ? Le végétarisme est-il une « religion » à laquelle on se convertit ?
Je me sens coupable d’avoir mangé de la viande pendant toute ma vie. J’ai honte d’avoir été de si mauvaise foi, de n’avoir pas voulu voir véritable ment ce que je faisais à chaque fois que je mettais un morceau de viande dans ma bouche. Pour moi, être carnivore est intolérable. C’est une manière de vivre qui est en contradiction avec nos intuitions morales les plus élémentaires. C’est pour- quoi, dans notre société, on doit cacher le meurtre des animaux. Il suffirait de se rendre compte de ce qui est fait aux animaux, afin de pouvoir manger quelque chose dont nous n’avons pas besoin, pour en être choqué et cesser de manger de la viande.

Considérez-vous que votre culture juive et votre judaïsme ont joué un rôle dans votre démarche ? Selon vous, est-ce « juif » que de s’intéresser à la place de l’animal dans notre société ?
Être juif, pour moi, c’est être du côté des persécutés.

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