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Les juifs éthiopiens, l’autre Israël

Au-delà de cette dichotomie un peu artificielle Ashkénazes/ Séfarades, on voit s’ouvrir la diversité du monde juif. Et si les Juifs éthiopiens nous offraient d’autres perspectives en enrichissant la tradition juive ?

© Nirit Takele, Our donation blood, 165 x 210 cm, Acrylic on canvas, 2018 – www.nirittakele.com

L’histoire de l’immigration des Juifs éthiopiens en Israël constitue l’un des épisodes les plus extraordinaires des dernières années: au cours des quatre dernières décennies, plusieurs milliers de Juifs de la communauté Beta Yisrael sont montés en Israël. Fin 2015, 141000 personnes d’ascendance éthiopienne vivaient dans le pays (55,5 % d’entre eux sont nés en Israël), soit environ 2 % de la population d’Israël. Cette alyiah a manifestement créé des défis inédits.

La rencontre entre Juifs israéliens et Juifs éthiopiens n’est pas une simple rencontre entre nouveaux venus et vétérans de l’immigration, pas une simple rencontre entre Noirs et Blancs, mais plutôt celle de deux modèles de judaïsme aux antipodes: le judaïsme biblique et le judaïsme rabbinique. Ces deux judaïsmes se rencontrent au sein d’un même espace: l’État d’Israël.

Ayant ceci en tête, on entend pourquoi les Juifs éthiopiens, lorsque débutait leur aliyah, eurent tant de mal à comprendre pourquoi les rabbins israéliens ne plaçaient par leur confiance absolue dans les paroles divines prononcées sur le mont Sinaï et sûrement avant même le Sinaï et, donc agissaient différemment de ce qui était écrit dans la Torah.

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