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PSYCHOTHÉRAPIE DE “SANS-FAMILLE”

© Dana Levy, Campbell house project, video projected onto antique photograph – Courtesy Braverman Gallery, Tel Aviv – bravermangallery.com

Depuis plus de 30 ans, l’équipe d’ethnopsychiatrie du Centre Georges-Devereux 1 prend en charge des survivants et des descendants de survivants de la Shoah. Cette cellule spécialisée, soutenue par la Fondation pour la mémoire de la Shoah, repose sur le principe général de l’ethnopsychiatrie 2 que je résume ainsi : soigner une personne en souffrance psychique est facilité quand on la conçoit non pas isolée, seule au monde et sans histoire, mais appartenant à une famille et à un collectif socioculturel, quelle que soit la nature (bonne ou mauvaise) de la relation que cette personne entretient avec ses proches et son milieu socioculturel. C’est dans ce cadre que nous avons mis en place dès 1990 des dispositifs variés afin d’interroger la possibilité d’une transmission transgénérationnelle des traumatismes de la Shoah 3. Nous avons fait l’hypothèse que c’était en nous référant à l’univers familial et culturel juif que des propositions thérapeutiques pouvaient émerger, plus adaptées et, par conséquent, plus efficaces. En somme, nous avons respecté l’idée promue par le fameux proverbe yiddish « Dieu envoie le remède avec la maladie ».

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