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#synagogue

Vendredi soir, j’ai hâte de célébrer l’entrée de Shabbat avec mes camarades de la havoura Lev-ha-Ir, le minyan du centre-ville. Nous sommes une centaine de Juifs venus d’horizons divers et en quête d’une expérience spirituelle plus engagée, plus dynamique et plus collaborative que dans les communautés que nous fréquentons par ailleurs. Ici, point de rabbin ou de chantre, point de leader : tous les membres du minyan ont des responsabilités, un tournus naturel s’est instauré au début pour assurer le déroulement des offices, le choix des mélodies, les commentaires et études de textes, et le repas en commun. Mais avec les années, ceux qui savaient moins ont appris, ceux qui n’osaient pas chanter ont libéré leur voix, ceux qui n’avaient jamais étudié la Torah ont acquis les outils d’argumentation. Le minyan se veut un lieu de culte, mais aussi un lieu d’étude et de formation, puisque tous les membres sont nourris par les échanges et le partage des connaissances. Nous sommes nombreux à pouvoir lire la Torah et la haftara, à servir de gabbaï, à présenter une drasha.

Ce minyan indépendant a démarré de manière nomade, allant de maison en maison, avant de s’établir dans un lieu neutre, une salle mise à disposition par la municipalité tous les vendredis soir, samedis matin et jours de fête juive, pour un prix très modique.

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