Comment en êtes-vous venus à penser à la GPA ?
Assez rapidement après que nous nous sommes installés ensemble – le mariage n’existait pas encore alors pour les couples homosexuels –, nous avons eu un projet de paternité. Nous avons regardé du côté de l’adoption, mais elle était impossible sans mentir, puisque j’aurais dû me présenter comme célibataire. Et même avec ce mensonge, il était quasiment impossible d’adopter en père célibataire, en France ou à l’étranger. Au départ, j’étais assez opposé à la GPA, mais nous sommes allés nous rendre compte de ce qu’il en était aux États-Unis, ce qui nous a permis de dépasser nos préjugés.
Quelles étaient vos réticences ?
Très simplement, je ne voyais pas comment une femme qui avait porté un enfant pouvait s’en séparer sans douleur. Et la question de l’échange d’argent, de la marchandisation, me posait problème.
Pourquoi parlez-vous de femme porteuse plutôt que de mère porteuse ?
Il y a la même confusion pour la PMA lorsqu’on confond « donneur » et « père ». La femme porteuse n’est absolument pas dans une démarche de maternité (et ce n’est pas son ovocyte), n’y bâtit aucune relation de parentalité.
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