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Vers un monde vraiment nouveau

L’an prochain à Brooklyn

© Yigal Ozeri, A New York story, 2019, Oil on canvas Courtesy: Zemack Contemporary Art, Tel Aviv

Il existe des voyages qui sont bien plus que des déplacements physiques, ils impliquent vision différente et élévation. D’une certaine façon, les entreprendre, c’est aller au-delà de soi. Dans ce sens, se rendre matériellement sur un tel lieu n’est pas déterminant. Il suffirait d’en suivre intellectuellement, émotionnellement, spirituellement le chemin. Le Baal Chem Tov ne disait-il pas : « à l’endroit où se trouve la pensée de l’homme, c’est là qu’il est » ? Et pourtant, il y a une vraie et définitive richesse dans le partir.

Une ville : New York, mais ce n’est pas celle des cartes postales. Loin des gratte-ciels, même si chacun sait qu’ils sont proches, à des années-lumière de la statue de la Liberté, même si tous les taxis y conduisent, c’est un New York qui, pour un Juif de France, ne semble pas tout à fait appartenir à ce monde : le New York hassidique. Tout commence par un avion comme tous les autres, avec son espace restreint, sa gastronomie cachère approximative et la longueur du temps qui passe. Puis vient l’atterrissage : annonces rituelles, files d’attente interminables avant la sortie et questions largement dépourvues de signification (« pourquoi venez-vous ?.. 

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