Je suis écartelé entre, d’un côté, les membres de ma communauté, ceux qui veulent en faire partie en se mariant avec un Juif, et de l’autre côté, mon autorité rabbinique qui est aussi ma communauté. J’ai beaucoup de respect pour gens qui aiment les limites. C’est beaucoup plus confortable de distinguer qui est dehors et qui est dedans, ce qui est juste et ce qui est faux. C’est un système binaire. Mais ce n’est pas aussi simple dans la réalité. Les gens ont peur du fluide, du non-binaire. Je respecte cette attitude, mais je ne m’y retrouve pas. Personnellement, je ne crois pas en la binarité. Je crois que l’on s’éloigne du modèle « ou… ou… » pour un modèle plus complexe, plus fluide. Cette tendance doit aussi avoir un impact sur ceux qui interprètent la halakha.
L’histoire nous montre qu’il y a un grand espace entre « juif » et « autre ». La réalité d’aujourd’hui pointe aussi dans la direction du fluide. Il y a des gens qui ne sont pas « ou… ou » mais, de manière étrange, et belle, « et… et… ».
Si vous ouvrez la Bible, c’est rempli d’histoires comme ça ! Regardez Ruth : elle dit qu’elle va suivre sa belle- mère Naomi.
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