
Le Cantique des cantiques est leçon de la transcendance de toutes choses. Le débordement de l’être dans l’être, son excession per- manente, sa joie d’un au-delà de l’au-delà, ciel et parfum !
En s’appuyant de manière privilégiée sur la métaphore et l’expérience concrète du parfum et de ses notes pyramidales, le Cantique élabore un traité des harmoniques du réel. Ce que le Zohar, par exemple, a compris merveilleusement en soulignant et en expliquant la nature du baiser d’amour :
« Rabbi Rehoumay prit la parole et dit: « Sur lui reposera le souffle de YHVH, souffle de sagesse et d’intelligence, souffle de conseil et de puissance, souffle de connaissance et de crainte de YHVH » (Isaïe 11,2).
Il y a ici quatre souffles que nul homme n’a mérité d’obtenir à l’exception du Roi Messie seulement.
Il est écrit ainsi : « De quatre souffles, vient le souffle » (Ezéchiel 37, 9).
Il n’est pas marqué « quatre » mais « de quatre souffles », c’est cela un souffle parfait.
– Comment donc? lui demanda-t-il.
– Il lui répondit : C’est celui qui procède de l’amour d’un baiser.