
Tous ceux qui me connaissent le savent et je ne m’apprête à révéler aucun scoop : j’ai une idole. J’en conviens, cet élan est problématique pour un rabbin qui ne cesse d’enseigner le refus de l’idolâtrie, la méfiance à l’égard de tout ce qui, dans la vie, nous fait prendre une partie pour un tout, un point de vue pour une vérité absolue.
Pourtant je ne cherche pas à m’en cacher : je voue un de ces « cultes » qui fait de moi une fan. Pour m’en justifier un peu, je m’abrite derrière la masse de ceux qui partagent cette dévotion, toutes celles et ceux qui partagent ma condition. C’est que mon idole, voyez-vous, est commune à bon nombre de mes proches. Elle est d’ailleurs partagée par une bonne partie de l’équipe Tenou’a (avec une mention spéciale pour l’ami Laurent S.) Au classement annuel des idolâtries nationales, la mienne arrive d’ailleurs systématiquement en première place. Elle se nomme Jean-Jacques Goldman.
Fan de Jean-Jacques Goldman depuis si longtemps, j’ai pris l’habitude secrète (qui ne le sera plus tant que cela à partir de maintenant…) de glisser régulièrement des paroles de ses chansons au cœur de mes sermons rabbiniques aux moments les plus improbables et de tenter ainsi de détecter dans l’auditoire celles et ceux qui partagent ma fantaisie musicale.